Face à ce coup de force, les partis d'opposition déclenchent le 6 avril 2006, une grève générale illimitée destinée à faire plier le souverain, réclamant notamment la convocation d'une assemblée constituante. Quant aux plus radicaux d'entre eux, ils n'hésitent pas à proner l'instauration d'une république. Le 24 avril 2006, face à la pression de la rue, le roi accepte finalement de restaurer l'assemblée dissoute en 2002 et nomme Premier Ministre Girija Prasad Koirala qui annonce lors de son investiture devant les parlementaires (et avec l'accord unanime des partis d'opposition), son intention d'organiser des élections en vue de la formation d'une assemblée constituante ayant pour mandat de rédiger une nouvelle loi fondamentale qui décidera notamment du sort de la monarchie.
Le 18 mai 2006, le Parlement vote à l’unanimité une proclamation historique privant le roi Gyanendra de l’essentiel de ses pouvoirs. Cette proclamation stipule que le Parlement est l’autorité suprême du pays. L’appellation de « Gouvernement du Népal de Sa Majesté » est modifiée par « Gouvernement du Népal ». Le roi perd son titre de Commandant suprême de l’Armée royale népalaise tandis que l’armée, rebaptisée Armée du Népal, passe sous contrôle d’un Conseil national de sécurité présidé par le Premier ministre. En vertu de cette proclamation, tous les pouvoirs exécutifs de l’État seront désormais assumés par le Conseil des ministres. En outre, le Népal, seule nation officiellement hindoue au monde, devient un État laïque. Le Raj Parishad ou Conseil royal est aboli. Le roi pourra désormais être poursuivi devant les tribunaux comme tout citoyen et il sera tenu de payer ses impôts comme tout Népalais.